Aujourd’hui ChatGPT est un modèle de langage qui peut répondre à une grande variété de questions et de demandes formulées par les utilisateurs. Il dépende de l’intelligence artificielle GPT-3 d’OpenAI. Cette intelligence artificielle est basée sur une technique de traitement du langage naturel appelée Transformer. Cette technique permet de générer des réponses en langage naturel de manière plus fluide et plus cohérente que les chatbots traditionnels. Ce modèle de langage se concentre sur le dialogue entre l’interlocuteur humain et la machine. ChatGPT peut ainsi comprendre des requêtes plus complexes et offrir des réponses plus précises et plus personnalisées. Il est capable de fournir des descriptions et des solutions à des questions complexes.
ChatGPT est une technologie de pointe qui a le potentiel de transformer la manière dont nous interagissons avec les machines. Cependant, comme avec toute technologie, il existe des préoccupations éthiques à prendre en compte. Dans cet article, nous examinerons quelque-unes des préoccupations éthiques liées à l’utilisation de ChatGPT ainsi que certaines mesures qui peuvent être prises pour les atténuer.
La première préoccupation éthique concerne la confidentialité des données. ChatGPT est un modèle de langage alimenté par des données provenant d’utilisateurs. Il est donc important de s’assurer que ces données soient protégées et que les utilisateurs aient le contrôle sur leur exploitation. Les entreprises se servant de ChatGPT doivent être transparentes sur la façon dont les données sont collectées, utilisées et stockées. Elles doivent demander et obtenir le consentement des utilisateurs avant chaque exploitation des données.
Une autre préoccupation éthique liée à cette technologie est la manipulation de l’opinion publique. ChatGPT peut être utilisé pour créer des réponses qui reflètent une certaine perspective ou une certaine idéologie. Si ces réponses sont présentées comme impartiales et objectives, cela pourrait influencer l’opinion publique d’une manière biaisée. Les entreprises qui utilisent ChatGPT doivent être transparentes sur les sources des données utilisées pour alimenter l’algorithme. Elles doivent également s’assurer que les réponses sont équilibrées et impartiales.
La discrimination algorithmique constitue un autre enjeu éthique. Comme les algorithmes sont conçus par des humaines, ils sont susceptibles de reproduire des inégalités. Par conséquent, ChatGPT peut reproduire des préjugés et des stéréotypes. Cela peut conduire à des résultats discriminatoires. Cette intelligence artificielle risque de généraliser les discriminations. Dans leur utilisation de ChatGPT, les structures doivent prendre des mesures pour s’assurer que les données utilisées soient équilibrées et représentatives de la diversité des utilisateurs. Les obligations légales doivent notamment être renforcées. Les entreprises doivent veiller à contrôler régulièrement les effets des algorithmes afin d’éviter toute discrimination.
Enfin, une préoccupation éthique importante est l’impact de ChatGPT sur l’emploi. ChatGPT et les technologies similaires pourraient remplacer des emplois humains dans des domaines tels que le service clientèle, la rédaction de contenu et la comptabilité. Toutefois, il est difficile d’estimer l’impact réel de l’intelligence artificielle sur le marché de l’emploi. Dans tous les cas, il est primordial de prévoir en prenant en compte les implications sociales de l’utilisation de ChatGPT. Ainsi, des mesures pourront être mises en place pour soutenir les travailleurs qui sont affectés par la transition. Il faudra aussi éviter l’augmentation des inégalités économiques et sociales.
En conclusion, ChatGPT est une technologie prometteuse qui peut transformer la manière dont nous interagissons avec les machines. C’est une technologie très puissante grâce à laquelle de nombreux problèmes pourront être résolus. Cependant, il est important de prendre en compte les préoccupations éthiques liées à son utilisation et de mettre en place des mesures pour atténuer les risques. Des contrôles minutieux et réguliers sont nécessaires afin de préserver les utilisateurs.
Dr Manel Dahmani
Enseignante-Chercheuse en Finance à l’IES Normandie