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Le juste prix pour étudier dans une école de commerce et de management

Depuis la création de l’IES Business School, à Rouen, en 2015, Boris Mazurier, fondateur et directeur de l’Institut d’Enseignement Supérieur, affiche sa volonté d’ouvrir l’école de commerce et de management à tous les jeunes normands, quelle que soit leur catégorie sociale.

Un combat long et difficile vers l’égalité des chances qui tient à coeur à ce chef d’entreprise rouennais qui a décidé de consacrer tout son temps et toute son énergie à la formation de la jeunesse.

A chaque journée Portes Ouvertes organisée par l’IES, vous accueillez des familles issues de milieux sociaux très différents. Est-possible de rendre accessible une école de commerce et de management à tous les jeunes attirés par les métiers de l’entreprise ?
Boris Mazurier : « La situation est aujourd’hui de plus en plus complexe. Nous sommes des acteurs du secteur privé mais notre activité est régulée en partie par le public. L’Etat a créé une Autorité nationale de financement et de régulation de la formation professionnelle et de l’apprentissage qui est France Compétences. Cet organisme affiche en 2023 un déficit de plus de 10 milliards d’euros.

Quelles sont les conséquences directes pour les écoles privées de l’enseignement privé ?
Boris Mazurier : « Le gouvernement a commencé à baisser sérieusement les remboursements des Opérateurs de Compétences (OPCO). L’Etat a agréé onze OPCO dont la principale mission est d’assurer le financement des contrats d’apprentissage et de professionnalisation, selon les niveaux de prise en charge fixés par les branches professionnelles.

Vous êtes un acteur de l’enseignement supérieur privé depuis maintenant 8 ans. Avez-vous déjà détecté des signaux inquiétants ?
Boris Mazurier : « La baisse des effectifs en enseignement supérieur commence à se ressentir. La tendance ne fera que s’accentuer dans le futur proche. Les recettes vont donc diminuer.


Le réflexe naturel pour un chef d’établissement est d’augmenter les frais de scolarité pour compenser la baisse des recettes structurelles. Quelle va être votre politique tarifaire à la rentrée 2024-2025 ? Et allez-vous parvenir à rendre possible l’accès à l’IES aux jeunes issus de tous milieux sociaux ?
Boris Mazurier : « A l’IES, nous avons toujours mis en place une politique sociale afin de permettre à toutes les catégories sociales de suivre des études en école de commerce.
J’ai mis en place depuis la création de l’école plusieurs initiatives que je continue à renforcer chaque année. Dès 2015 j’ai mis en place de l’alternance pour nos élèves là où c’était possible. Etant donné que les bachelors 1 et 2 étaient en formation initiale, j’ai décidé de proposer des BTS où l’alternance en première année est plus appropriée.
Aujourd’hui, pour chaque niveau, nous sommes capables d’offrir de la formation initiale et de la formation en alternance, contrat d’apprentissage ou contrat pro. Cela règle, au moins partiellemen, le poids financier des études.

Existe-t-il à l’IES un système de bourses fléchées pour les étudiants qui sont dans une situation économique fragile ou précaire ?
Boris Mazurier : « L’IES offre chaque année un montant conséquent pour générer des bourses sociales privées pour les élèves les plus démunis et les plus méritants. C’est notre volonté, non pas de générer des profits pour les actionnaires mais plutôt d’aider nos étudiants. Nous sommes privés avec une vision publique des diplômes. Il existe d’autres dispositifs à l’IES puisque nous étudions chaque cas particulier.

Pouvez-vous nous dévoiler des nouvelles mesures sociales qui seront prochainement déployées à l’IES ?
Boris Mazurier : « En 2024, nous avons décidé d’aller plus loin avec deux mesures phares que je suis en mesure d’annoncer avant les prochaines portes ouvertes de novembre (25) et de décemebre (20) sur le Campus de Rouen et notre présence aux salons Studyrama (18 novembre) et de l’Etudiant (15-16 décembre) au Parc des Expositons de Rouen.

Nous allons proposer un prix dit de « Solidarité ». L’IES offrira la gratuité des frais de scolarité à l’élève qui aura eu la moyenne la plus élevée à l’IES l’année précédente. Pour cela l’élève devra remplir les quatre critères suivants :
1. Être élève à l’IES l’année précédente
2. Être sur le barème social le plus bas
3. Ne pas avoir de retards ou excuses injustifiées
4. Ne pas avoir de problème de comportement

Et quelle sera la deuxième mesure sociale qui sera proposée en 2024 ?
Boris Mazurier : « La deuxième grande mesure concerne les étudiants en Bachelor qui ne peuvent pas effectuer leurs deux premières années en alternance. Ils suivent un parcours initial et ils n’ont pas la possibilité d’être rémunérés par une entreprise. Pour pallier à cette difficulté et pour trouver des solutions pour tous, nous avons décidé de déterminer les tarifs pour ces deux années en fonction des barèmes sociaux. Ce qui permettra de proposer des tarifs gradués et en fonction des revenus de chacun.
Tout élève doit pouvoir suivre des études et malgré les contraintes financières de plus en plus fortes pour l’enseignement supérieur, nous continuons à rendre possible l’accès à nos formations de qualité à tous. Car telle est notre mission. “