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La Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école concerne tous les élèves

Le ministère de l’Education nationale a décrété que le jeudi 9 novembre 2023 est la Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école.

Et contrairement aux idées reçues, le harcèlement à l’école ne concerne pas uniquement les élèves les plus jeunes (primaires, collégiens).

Responsable du pôle RSE de l’IES Business School, Emeline Hue coiffe aussi la casquette de référante « discrimination et harcèlement ».

Chaque jeudi qui suit les vacances de la Toussaint, le ministère de l’Education nationale organise dans toutes les écoles de France, publiques et privées, la Journée nationale de lutte contre le harcèlement. Vous êtes la référante sur ce sujet pris très au sérieux à l’IES Business School…
Emeline Hue : « Nous avons dû gérer trois cas de harcèlement au cours de l’année 2022-2023. On se dit que plus les élèves sont grands, moins les problèmes de harcèlement vont apparaître car les jeunes ont été sensibilisés depuis l’école primaire, puis au collège et au lycée. Mais c’est un sujet qui ne se limite pas à une catégorie d’âge. Nous avons également à l’IES des étudiants qui suivent une scolarité en alternance et qui peuvent être confrontés à du harcèlement dans l’univers de l’entreprise.
Nous avons donc pris la décision au cours de l’année 2023 de nommer une référante « Discrimination et harcèlement » afin de pouvoir traiter toutes les cinq grandes typologies de harcèlement (moral, sexuel, physique, cyberharcèlement, discrimination).

Vous n’avez pas attendu la journée du jeudi 9 novembre 2023 pour aborder ce sujet auprès des élèves de l’IES ?
Emeline Hue : « L’année universitaire démarre toujours par une sensibilisation dans chaque classe. La société a changé. Il y des comportements, des paroles qui ne passent plus aujourd’hui, qui sont inacceptables.

Quelles sont les consignes, les conseils que vous passez à vos étudiants quand vous abordez ce sujet du harcèlement ?
Emeline Hue : « Quand une personne s’estime victime d’un fait de harcèlement, il faut impérativement qu’elle en parle afin d’éviter qu’un mal-être s’installe en elle. Quand une personne constate un fait de harcèlement, il doit également en parler. Quand nous sommes témoins d’un fait de harcèlement ou d’un comportement inapproprié, il ne faut pas hésiter à ouvrir la discussion avec la personne qui n’est pas dans le respect total. On peut être soi-même porteur du changement de comportement.

Dans la plupart des cas, les victimes ou les témoins éprouvent beaucoup de difficultés à dénoncer leur harceleur. Quelle est la bonne marche à suivre ?
Emeline Hue : « Je comprends tout à fait que des victimes ou des témoins souhaitent préserver leur anonymat. Ils ont à leur disposition des numéros d’appels qui leur permettent d’entrer en contact avec des organismes spécialisés.

En cas d’urgence vitale, il faut appeler le 17 ou le 112. Les personnes sourdes et malentendantes peuvent composer le 114. Il existe d’autres numéros accessibles 24/24 et 7/7 : le 116 006 (numéro d’aide aux victimes), le 3020 (harcèlement scolaire), le 3018 (cyberharcèlement), le 3019 (violences faites aux femmes).

A Rouen, il existe aussi l’Association d’aide aux victimes (1 rue Guillaume Le Conquérant).
S’ils préfèrent s’en ouvrir auprès de moi, ils connaissent mon numéro de téléphone, mon adresse mail et ils savent qu’ils peuvent prendre rendez-vous ou venir me voir dans mon bureau au 6e étage.

Quelle est votre méthode pour traiter rapidement et efficacement le problème ?
Emeline Hue :
« Il n’y pas une méthode-type. Ma première mission est d’identifier le problème signalé afin de comprendre le processus. Le dispositif dépend de la nature du problème. Cela peut aller de la discussion avec l’auteur du geste et/ou des propos inappropriés. Nous pouvons aussi mettre en place des ateliers pour faire prendre conscience du problème signalé aux protagonistes.
Et bien sûr, si le cas de harcèlement est avéré, l’auteur s’expose à des sanctions. Cela peut aller d’un passage devant un conseil de discipline jusqu’à des suites judiciaires devant les tribunaux compétents.»