Les étudiants en Bachelor 3 Ressources Humaines ont bénéficié cette semaine d’une masterclass animée par Kathy Karlay.
Elle travaille depuis le printemps 2023 à la préfecture de la Seine-Maritime/Normandie pour la Plateforme Régionale d’appui interministériel à la gestion des ressources humaines (PFRH Normandie).
Derrière cet acronyme se ” cache ” en fait un service qui intervient en appui RH de tous les services RH dans la fonction publique en Normande.
Kathy Harlay a axé sa conférence sur la marque employeur. L’Etat comme n’importe quelle entreprise privée a des besoins en recrutement et doit aussi soigner sa marque employeur pour susciter des candidatures. Trop de jeunes pensent encore qu’il n’y a pas de débouchés pour eux dans la fonction publique, que le recrutement est fastidieux.
Pourquoi il faut soigner sa marque employeur ?
Kathy Harlay a donné quelques chiffres-clés essentiels à connaître lorsque l’on dirige une entreprise. Des données qui ont une influence directe sur le recrutement de nouveaux collaborateurs.
Voici les chiffres que vous devez avoir en tête si vous hésitez encore à créer et/ou travailler en profondeur votre marque employeur :
- les entreprises avec une forte marque employeur diminuent de 43% leur coût d’embauche
- 67% des candidats acceptent un salaire moins élevé si l’entreprise a une bonne image en ligne
- 84% des employés envisagent de quitter leur entreprise vers une autre ayant une meilleure réputation
- 88% des jeunes employés estiment qu’il est primordial d’être en phase avec la culture d’entreprise
- 79% des candidats de moins de 35 ans utilisent les réseaux sociaux dans leur recherche d’emploi
- Une marque employeur forte augmente de 50% le nombre de candidatures très qualifiées
- 33% des candidats français déclarent qu’ils refuseraient catégoriquement un emploi dans une société ayant une mauvaise réputation quel que soit le supplément de salaire proposé
- 90% des candidats se renseignent sur l’entreprise avant de postuler
” La marque employeur, ce n’est pas un coup de com’, ce n’est pas quelque chose que l’on fait à l’instant T et que l’on ne fait pas vivre” , a martelé Kathy Harlay.
Des promesses et des éléments de preuve
Très concrète face à des étudiants qui se destinent à intégrer à la fin de leur parcours Bachelor (bac +3) ou après un cycle 2 niveau Mastère le service RH d’une entreprise et/ou d’une collectivité locale, Kathy Harlay a expliqué qu’une marque employeur se décline en général en ” promesses” qui sont autant de “messages adressés à l’attention des collaborateurs”.
Mais comme elle l’a bien précisé, les promesses ne suffisent pas. “Il faut des éléments de preuve derrière chaque promesse. Par exemple, c’est l’accès privilégié à des places en crèche pour les collaborateurs ayant des enfants en bas âge, ce sont des tarifs spéciaux offerts aux collaborateurs pour assister à des spectacles, des événements… C’est aussi faire savoir que l’entreprise a une politique d’inclusion des personnes en situation de handicap pro active. Ces promesses, ces éléments de preuve il faut ensuite les communiquer, en interne et en externe”.
Dans un marché de l’emploi très dynamique avec un taux de chômage bas, il est capital ” d’aller parler aux jeunes le plus tôt possible “. Selon Kathy Harlay, un recruteur ne doit pas attendre qu’un jeune décroche son diplôme pour tenter de le séduire.
“Il ne faut pas hésiter à ouvrir les portes de son entreprise à des jeunes en formation via des stages, même de courte durée. Il est important de montrer comment vit l’entreprise pour donner envie aux jeunes de postuler plus tard.”
Kathy Harlay prône le maximum de transparence en matière de recrutement. L’entreprise qui recrute ne doit pas tricher avec sa marque employeur car très vite le nouveau collaborateur découvrira la réalité quotidienne. Et vous avez sûrement enregistré ce chiffre : 84% des employés envisagent de quitter leur entreprise vers une autre ayant une meilleure réputation.
